Va où le vent te porte...



Tel pourrait résumer cette aventure. Nous en retiendrons que détermination et opportunisme se complètent plus que ne s’opposent.

Tout a commencé par une visite d’entreprise qui interpella notre curiosité par-delà son aspect technique. L’entreprise GANTOIS a le savoir-faire des tissus métalliques de très haut vol. Qui dit métal dit métaux précieux. Nous connaissions le tissage avec des inserts de fils précieux comme savent le faire les artisans iraniens spécialistes en la matière. Mais utilise-t-on le « tout » métal tissé dans le luxe ? Pas à notre connaissance. Est-ce seulement possible ? Utile ? Le challenge est de taille. Des rebus de tissu en bronze nous font de l’œil. Notre paradigme n’est-il pas le « tout recyclage » ? Assurées de cet argument, nous osons demander un prélèvement. L’entreprise nous envoie alors plusieurs mètres du dît tissu, de quoi attiser notre enthousiasme. Voilà qui pourrait être un bon début pour réaliser les modèles que nous envisageons pour le défilé de mode du Gala de notre école d’ingénieur.

Des jours, des semaines passent. Proactives, nous sommes fascinées par cette « ressource ». Que faire ? L’article est délicat et soulève beaucoup de questions. La chose est nouvelle, autant ne pas espérer d’assistance. Par où commencer ? N’est-ce pas en forgeant qu’on devient forgeron ?

Tout ceci a-t-il une cohérence ou n’est-ce que le fruit d’un délire ? Tout prendra sens bientôt. Pour l’heure à chaque jour suffit sa peine ; et dans ce projet chaque jour en fût une tout court. Imaginer, créer, dessiner puis modéliser, couper, coudre des matières récalcitrantes par des moyens inadaptés, innover des techniques. C’est un défi de chaque heure, il faut tout imaginer et faire tout. S’il y a une raison, un moteur, ils ne sont qu’une évanescence dans nos esprits.

Un autre projet prend forme avec nos premières réalisations. Ceci a un bien un sens, nous en percevons l’esquisse. La chose est possible, nous l’avons faite. Le défi change de nature et avec, de portée. Il ne s’agit plus de savoir comment faire, mais de ce qu’on peut en faire.

Quelle richissime héritière ne rêve pas d’un mariage toute d’or vêtue ? Quel richissime père laisserait passer l’occasion de montrer son affection à sa progéniture, se privant au passage de la chose qu’il sait le mieux faire : Étaler sa fortune ? Le luxe n’est pas seulement une affaire de qualité, de marque ou de style, c’est aussi et souvent une affaire de « facing », de « com. » et de « compétition ».

L’effervescence du Gala retombée, cette idée fait son chemin au rythme des journées passées à l’atelier couture. Nous n’allons pas nous arrêter là. Il ne s’agit plus de faire un essai isolé, mais une collection. Prouver que le coup d’essai n’est pas un coup de chance mais bien la résultante d’un processus. Pour cela il nous faut diversifier nos tissus. L’entreprise GANTOIS nous en fournit alors de nouveaux, notamment en laiton et en acier inoxydable.

Le bouche-à-oreille et les relations extra-campus emportent l’adhésion jour après jour. Des soutiens embryonnaires naissent. De nouvelles opportunités voient le jour.

Cependant nous ne perdons pas de vue l’aspect ingénierie du projet. Des questions transverses se posent à propos de la sécurité des personnes revêtues de tels matériaux. Nous prenons alors des contacts et mettons en place un protocole d’expertise. Nous poussons l’étude à des extrêmes validant à fortiori la recevabilité du projet. Enfin, nous protégeons notre concept auprès de l’INPI.

Les retours d’intérêts affluent (radio, salon, congrès, spectacle). On nous encourage à poursuivre dans cette voie. Maintenant, il n’est plus question de s’arrêter en chemin. Bien des obstacles encore se dressent devant nous. Autonomes et démunies, il faut acquérir seules les nouvelles compétences pour cheminer encore plus loin : Site web, vidéo, photo et leur cortège de logiciels de retouches et d’étalonnage, logistique particulière pour exposer les modèles dans les salons et conventions, accessoires, etc.

Au terme, un constat et une réussite. Partant d’une page blanche, c’est une réussite à nos yeux au sens de l’enrichissement entrepreneurial acquis, des compétences nouvellement validées dans les domaines connexes et transverses, de l’expérience vécue. Cela nous a enrichi indubitablement, fallait-il encore en payer la contrepartie en temps, stress, travail, négociations, management, doutes, frais, controverses, etc. Mais à tout dire, seule la reconnaissance de nos pairs, de nos partenaires et d’un public passionné, connaisseur ou simplement curieux validera la somme de nos efforts et sacrifices. Cela nous remplira de bonheur car à quoi bon avoir raison seules ?



Va où le vent te porte...


Tel pourrait résumer cette aventure. Nous en retiendrons que détermination et opportunisme se complètent plus que ne s’opposent.

Tout a commencé par une visite d’entreprise qui interpella notre curiosité par-delà son aspect technique. L’entreprise GANTOIS a le savoir-faire des tissus métalliques de très haut vol. Qui dit métal dit métaux précieux. Nous connaissions le tissage avec des inserts de fils précieux comme savent le faire les artisans iraniens spécialistes en la matière. Mais utilise-t-on le « tout » métal tissé dans le luxe ? Pas à notre connaissance. Est-ce seulement possible ? Utile ? Le challenge est de taille. Des rebus de tissu en bronze nous font de l’œil. Notre paradigme n’est-il pas le « tout recyclage » ? Assurées de cet argument, nous osons demander un prélèvement. L’entreprise nous envoie alors plusieurs mètres du dît tissu, de quoi attiser notre enthousiasme. Voilà qui pourrait être un bon début pour réaliser les modèles que nous envisageons pour le défilé de mode du Gala de notre école d’ingénieur.

Des jours, des semaines passent. Proactives, nous sommes fascinées par cette « ressource ». Que faire ? L’article est délicat et soulève beaucoup de questions. La chose est nouvelle, autant ne pas espérer d’assistance. Par où commencer ? N’est-ce pas en forgeant qu’on devient forgeron ?

Tout ceci a-t-il une cohérence ou n’est-ce que le fruit d’un délire ? Tout prendra sens bientôt. Pour l’heure à chaque jour suffit sa peine ; et dans ce projet chaque jour en fût une tout court. Imaginer, créer, dessiner puis modéliser, couper, coudre des matières récalcitrantes par des moyens inadaptés, innover des techniques. C’est un défi de chaque heure, il faut tout imaginer et faire tout. S’il y a une raison, un moteur, ils ne sont qu’une évanescence dans nos esprits.

Un autre projet prend forme avec nos premières réalisations. Ceci a un bien un sens, nous en percevons l’esquisse. La chose est possible, nous l’avons faite. Le défi change de nature et avec, de portée. Il ne s’agit plus de savoir comment faire, mais de ce qu’on peut en faire.

Quelle richissime héritière ne rêve pas d’un mariage toute d’or vêtue ? Quel richissime père laisserait passer l’occasion de montrer son affection à sa progéniture, se privant au passage de la chose qu’il sait le mieux faire : Étaler sa fortune ? Le luxe n’est pas seulement une affaire de qualité, de marque ou de style, c’est aussi et souvent une affaire de « facing », de « com. » et de « compétition ».

L’effervescence du Gala retombée, cette idée fait son chemin au rythme des journées passées à l’atelier couture. Nous n’allons pas nous arrêter là. Il ne s’agit plus de faire un essai isolé, mais une collection. Prouver que le coup d’essai n’est pas un coup de chance mais bien la résultante d’un processus. Pour cela il nous faut diversifier nos tissus. L’entreprise GANTOIS nous en fournit alors de nouveaux, notamment en laiton et en acier inoxydable.

Le bouche-à-oreille et les relations extra-campus emportent l’adhésion jour après jour. Des soutiens embryonnaires naissent. De nouvelles opportunités voient le jour.

Cependant nous ne perdons pas de vue l’aspect ingénierie du projet. Des questions transverses se posent à propos de la sécurité des personnes revêtues de tels matériaux. Nous prenons alors des contacts et mettons en place un protocole d’expertise. Nous poussons l’étude à des extrêmes validant à fortiori la recevabilité du projet. Enfin, nous protégeons notre concept auprès de l’INPI.

Les retours d’intérêts affluent (radio, salon, congrès, spectacle). On nous encourage à poursuivre dans cette voie. Maintenant, il n’est plus question de s’arrêter en chemin. Bien des obstacles encore se dressent devant nous. Autonomes et démunies, il faut acquérir seules les nouvelles compétences pour cheminer encore plus loin : Site web, vidéo, photo et leur cortège de logiciels de retouches et d’étalonnage, logistique particulière pour exposer les modèles dans les salons et conventions, accessoires, etc.

Au terme, un constat et une réussite. Partant d’une page blanche, c’est une réussite à nos yeux au sens de l’enrichissement entrepreneurial acquis, des compétences nouvellement validées dans les domaines connexes et transverses, de l’expérience vécue. Cela nous a enrichi indubitablement, fallait-il encore en payer la contrepartie en temps, stress, travail, négociations, management, doutes, frais, controverses, etc. Mais à tout dire, seule la reconnaissance de nos pairs, de nos partenaires et d’un public passionné, connaisseur ou simplement curieux validera la somme de nos efforts et sacrifices. Cela nous remplira de bonheur car à quoi bon avoir raison seules ?